Émergence du drive
Malgré la crise, les distributeurs ont envie d’investir pour répondre aux demandes des consommateurs et à leurs exigences. Cela représente une bonne nouvelle dans le contexte actuel de morosité. De plus, la Supply Chain permet de faire face aux incertitudes du marché. Le secteur de la distribution bénéficie de l’essor des achats en ligne et de l’engouement pour les « drive ». En effet, ces derniers se développent partout dans le pays.
Il doit donc s’appuyer sur des logiciels de gestion d’entrepôt bien conçus qui permettront à leurs utilisateurs de grignoter des parts de marchés dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Les logiciels de gestion de stock doivent donc pour cela s’enrichir de nouvelles fonctionnalités dont le déploiement doit accompagner les solutions multicanal utilisées par les clients pour leurs achats (tablettes – drive – smartphones).
Le drive en France
Aujourd’hui plus nombreux que les hypermarchés (on en comptabilise 2031, contre 2022 hypermarchés), ils constituent le nouveau moteur de la distribution et attirent une clientèle très féminine. Auchan a ouvert le bal avec sa première structure « drive » à Leers près de Lille en France, près de 5 millions de familles ont recours à ce service une à trois fois par mois.
Leclerc a mis ce service au cœur de sa stratégie et va ainsi investir 1,2 milliard d’euros en 2014-2015 pour développer ses « drive » et améliorer ses outils logistiques. L’enseigne prévoit l’ouverture d’une centaine de points de retrait en 2015 qui s’ajouteront aux 525 qu’elle possède déjà. La rentabilité reste à prouver, mais la formule séduit les consommateurs. Il est donc hors de question de se laisser distancer par la concurrence, et les enseignes se livrent à une véritable course.
L’enjeu de la Supply Chain
L’un des coûts majeurs du « drive » est celui du travail en entrepôt. Il faut en effet 30 minutes à un employé pour préparer une commande, et ce coût n’est pas facturé au client. En outre, le drive élimine les achats coup de cœur dont certains rayons (la confiserie et le chocolat) font les frais.
La nécessité de faire des gains logistiques est un impératif pour s’adapter à la crise. En effet, les grandes enseignes sont entrées dans le dur de la crise et le marché est devenu négatif. Selon l’institut IRI, tous circuits confondus, le marché de la distribution a reculé de 1,6% en juillet et en août en volume comme en valeur.
Le développement des « drive » permettra peut-être à Leclerc de continuer à caracoler dans les premières places des marques préférées des Français, à quelques places de Picard, la chaine de surgelés qui remporte la première place, grâce à sa relation
« omnicanal » avec les clients qui peuvent passer du magasin physique au e-commerce ou à des applications sur smartphones. Quant au « drive » fermier qui bénéficie de l’engouement pour les produits bio, il pourrait être le suivant sur la liste des clients de solutions de Supply Chain management qui les accompagneront dans leurs prochains enjeux de croissance.